Eulalie

Féminicide à Sedan : La victime présentait 7 plaies par arme blanche

Ce que l'homme a dit aux enquêteurs en garde à vue après la découverte d'un corps sans vie à Sedan.

Modifié : 22 novembre 2025 à 11h02 par
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Deux jours après la découverte d'un corps sans vie à Sedan, le procureur de la République de Reims a publié un communiqué ce samedi matin et détaille les circonstances du féminicide de Sedan.

Une tentative de suicide après le meurtre :

Ce jeudi 20 novembre après avoir percuté un poids lourd à Dom-Le-Mesnil, un homme de 58 ans a été conduit à l'hôpital de Sedan, très certainement volontairement au vu des suites de l’enquête indique le communiqué. A l'hôpital, l'homme se confiait à une aide-soignante, déclarant avoir tué sa femme. 

Les policiers se rendaient au domicile de la famille à Sedan, et dans le sous-sol de la maison, ils découvraient le corps sans vie de sa compagne, enseignante et âgée de 56 ans.  Le mis en cause était placé en garde à vue.

Sur place, les enquêteurs découvrent des traces de sang vers le sous-sol. Trois couteaux étaient aussi sur le sol de la cuisine dont un avait une lame courbée et un autre présentait des traces de sang sur la lame.

Le mis en cause reconnaît tous les faits :

La victime présentait sept plaies par arme blanche au front, au cou et sur la partie antérieure du thorax, selon les conclusions du médecin légiste. L’autopsie réalisée ce vendredi 21 novembre a révélé que la mort est due à un des coups de couteau qui a touché le cœur, entraînant une mort très rapide.

En garde à vue, le mis en cause a reconnu tous les faits. Il décrit une dégradation de la vie conjugale depuis plusieurs années, disant se sentir rabaissé par sa compagne avec qui il vit depuis 20 ans.

Ce jeudi en début d’après-midi, une dispute a éclaté au sujet d’une de leurs filles, et il a frappé sa compagne au crâne avec une statuette présente dans le salon, puis a tenté de l’étouffer avec un oreiller, avant de lui porter plusieurs coups de couteau. Il dit avoir ensuite tenté de se suicider en provoquant un accident, avant de tout avouer à une aide-soignante lors de son hospitalisation.

Il ne donne aucun motif de plus à son acte, le couple est totalement inconnu de la Police et de la Justice, et aucune plainte n’a jamais été déposée par la victime.

Il encourt la réclusion criminelle :

Il souffre de troubles psychiatriques a priori soignés, et il a déjà été hospitalisé à Charleville-Mézières pour une tentative de suicide. Il exerce la profession d’agent municipal à temps partiel. Dans ses auditions, il reconnaît tout et ne paraît éprouver aucun remord, indiquant que son acte est certainement dû à ses troubles mentaux, poursuit le communiqué.

Il est déféré ce samedi devant un Juge d’Instruction pour des faits de meurtre sur conjoint. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité, et un mandat de dépôt a été requis à son encontre.